Contribution de l’Agence Nationale de Lutte contre l’Illettrisme à la Journée du refus de l’échec scolaire 2019
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Il y a deux ans, lorsque l’Agence Nationale de Lutte contre l’Illettrisme, invitait son comité consultatif (dont l’Afev est membre depuis près de 20 ans), à formuler, ensemble, 10 propositions pour faire reculerl’illettrisme, la question de l’accompagnement a non seulement traversé beaucoup de débats mais a constitué aussi la base du sixième engagementdu pacte national pour agir ensemble contre l’illettrisme (1) : «accompagner vers des parcours de formation sans rupture».
L’accompagnement appartient à cette famille de mots «valises», lourdement chargées, mots qu’on utilise beaucoup et qu’on invite régulièrement à la table des acteurs de l’éducation, de la formation, de l’insertion…. Comme nous le rappelons fréquemment, sur d’autres sujets, il est toutefois nécessaire, s’agissant de l’accompagnement, de savoir de quoi on parle. C’est une nécessité si on veut que des actions, des solutions suivent, ou plutôt pour rester dans le thème accompagnent les discours et les intentions.
L’accompagnement se définit en prenant en compte le contexte des situations dans lesquelles il s’exerce. Nous savons que l’accompagnementest convoqué dès que des difficultés, des tensions, des échecs, des ruptures sont constatés, notamment dans le parcours d’une personne: « il aurait fallu, il faudrait, il faudra accompagner, mieux accompagner»… On considère donc lorsqu’il s’agit d’améliorer une situation ou d’anticiper son efficacité que l’accompagnement est et sera la solution. Si nous en sommes convaincus nous considérons qu’au préalable plusieurs questions doivent être posées :
• Pourquoi veut-on accompagner ?
• Qui veut-on accompagner ?
• Qui accompagne ?
• Que veut-on accompagner ?
• Comment veut-on accompagner ?
L’accompagnement s’inscrit dans le cadre d’une relation entre deux personnes, que cette relation d’accompagnement soit individualisée, ou qu’elle soit personnalisée. Il est essentiel d’opérer une distinction entre ces deux situations, souvent confondues. Un accompagnement ne nécessite pas, exclusivement, une dualité, il peut et doit aussi s’inscrire dans un cadre collectif, où chaque personne du groupe bénéficie de cet accompagnement avec une prise en compte des a singularité. Dans ce collectif, par exemple de formation, celui qui accompagne (le formateur) construit son action en prenant aussi en compte les interactions entre chaque élément du collectif. C’est par exemple ce que réussissent parfaitement les Ateliers de Pédagogie Personnalisée(2).
Un accompagnement s’inscrit toujours dans une temporalité. Il s’agit ainsi d’être avec la personne tout au long de sa vie, dans des temps déterminés pendant la scolarité, pendant la recherche d’emploi, etc.
